Confusion autour des élections législatives sénégalaises

Confusion autour des élections législatives sénégalaises

Dimanche dernier, plus de 6 millions d’électeurs sénégalais étaient appelés pour accomplir leur devoir de citoyen. Cette élection législative est l’un des scrutins les plus sécurisés que le pays a connu en raison d’une campagne électorale très mouvementée. Mais selon les observateurs, c’est l’une des pires élections organisées au Sénégal puisque de nombreux bureaux de vote n’ont pas ouvert leur porte à temps étant donné que le transport des matériels électoraux n’a pas été assuré. De plus, de nombreux bureaux de vote installés provisoirement ont été emportés par les rafales de vent et pluies qui se sont abattus sur de nombreuses villes du pays la veille de l’élection.

Une élection mal organisée

Cette élection législative était tant attendu par la majorité des sénégalais. Il n’était pas étonnant de les voir arriver en masse dans les bureaux de votre dès les premières heures. Mais bon nombre d’entre eux étaient surpris lorsqu’ils ont constaté que les bureaux n’étaient pas ouverts qu’à 9 heures du matin au lieu de 8 heures comme il est prévu dans le code électoral du pays. Pour ne rien arranger, certains d’entre eux n’ont pas trouvé leur nom dans la liste électoral vu qu’ils étaient obligés de voter avec des récépissés faute de ne pas avoir des cartes biométriques. Le vote avec récépissé a été décrété par le gouvernement en place seulement 48 heures avant le jour d’élection. Du coup, les électeurs détenant un récépissé ne savaient pas la circonscription dans la quelle ils doivent voter.

L’opposition soupçonne un sabotage

Face à ses nombreuses anomalies, de nombreux leaders de l’opposition ont fustigé le gouvernement en accusant ce dernier de vouloir saboter les résultats des élections. Certains n’ont pas hésité, comme Bamba Fall, de la Coalition Manko Taxawu Senegaal, d’affirmer que c’est l’une des pires élections organisées au Sénégal depuis l’indépendance du pays. Abdoulaye Wade de continuer que ces manœuvres étaient mis en place par Macky Sall, le président actuel, pour amoindrir les chances des opposants dans cette élection législative.

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